


En partenariat avec le Capitaine Eric Guiset, ancien chef de centre du Cpi d'Epieds en Beauce, je vous propose de retracer l'histoire du Centre de Première Intervention d'Epieds.
24 avril 1820 :
Première information concernant l'existence du Corps des Sapeurs-Pompiers d'Epieds en Beauce.
Ce jour là, un incendie se déclare dans une meule de foin près de l'église et, attisé par un vent sec et violent que nous connaissons souvent en Beauce, le feu se propage à l'église et à une quarantaine de maisons. En moins de quatre heures, les trois quarts des bâtiments du bourg, couverts de chaume, sont incendiés sans que l'on puisse les approcher. Le feu durera huit jours et le Maire dû demander l'intervention des Sapeurs-Pompiers de Meung sur Loire. Il ne restera que quatorze maisons intactes. Moins de deux semaines plus tard, afin d'éviter la propagation du feu par les couvertures des maisons, le conseil municipal prend un arrêté qui rend obligatoire de couvrir les habitations en tuiles ou en ardoises.
20 juillet 1825 :
Un nouvel arrêté municipal oblige les chefs de famille à placer un poinçon plein d'eau devant chaque porte d'habitation. Par mesure de salubrité, l'eau devra être renouvelée tous les cinq jours.
1846 :
Les officiers de la Compagnie font la demande d'une récompense pour le zèle que les Sapeurs-Pompiers mettront à remplir leur service et qu'ils soient dispensés de prestation professionnelle.
Le conseil délibère et accorde aux Sous-Officiers, Caporaux, Tambours et Sapeurs qui auront exactement rempli leurs devoirs sur l'attestation des Officiers, une remise de deux journées de prestations pour chaque individu pour l'année 1847.
Les Officiers, n'ayant point demandé pour eux même cette remise, il n'y aura que les hommes de la Compagnie qui pourront en profiter.
1849 :
Recherche d'un abri pour la pompe à bras. N'en trouvant pas, il est envisagé d'en construire un.
Chose qui sera réalisée 48 longues années plus tard sur la place de l'église.
Avril 1863 :
Incendie d'une quinzaine de maisons au hameau de Saintry.
1912 :
L'effectif de la Compagnie évolue au gré des années, il est le plus important avec 42 hommes dont 1 tambour et 4 clairons commandés par un Lieutenant et un Sous-Lieutenant.
1920 :
La grange de la ferme Nouvellon à Villiers brûle et on demande l'aide des Sapeurs-Pompiers de Charsonville.
1922 :
A la demande de l'armée, les Sapeurs-Pompiers d'Epieds se séparent de leurs 36 fusils-baïonnettes en les expédiant par le train en gare de Perreuse.
1926 :
Une seconde pompe à bras est offerte par la société d'assurances « l'Orléanaise ». C'est à cette occasion que la municipalité décidera de remiser l'ancienne pompe à Pressailles, afin qu'elle puisse être utilisée comme secours immédiat pour Pressailles, Villemars, Poiseaux et Favelles, hameaux éloignés de trois à cinq kilomètres du bourg.
1935 :
Suite aux essais conduits par M. Calypso JOUANNEAUX, mécanicien à Epieds, le conseil choisi d'acheter une
motopompe « DE DION-BOUTON » (maison DELIEUVIN) pour 16.700F. Une subvention de 4.500F est allouée par
la préfecture.
1937 :
Victime d'un incendie spectaculaire, le dernier moulin à vent de la commune situé à Pressailles disparaît. Les Sapeurs-Pompiers d'Epieds en Beauce sont bien sûr sur les lieux mais impuissants à sauver le bâtiment construit tout en bois.
1940 :
Sur la commune de Charsonville, à Vilaine, le hangar de la ferme de M. VIVIER brûle accidentellement. La majeure partie de la récolte y était entreposée. Le feu fut combattu durant trois jours et trois nuits par les Sapeurs-Pompiers locaux auxquels s'étaient joints ceux d'Epieds en Beauce ainsi que de nombreux bénévoles. C'est lors de cette intervention que la « DE DION BOUTON » d'Epieds rend l'âme. Elle sera remplacée par une moto-pompe « GUINARD » équipée d'un moteur PEUGEOT 202.
05 août 1941:
Délibération de la commission spéciale pour l'acquisition d'une motopompe d'incendie « Guinard 30 m3, moteur Peugeot 202 ».
La compagnie d'assurances « l'Orléanaise » alloue à la commune la somme de 8000 F pour cet équipement.
25 octobre 1949 :
L'inventaire de la compagnie des Sapeurs-Pompiers comprend :
Une motopompe « Guinard » 30 M3, 2 pompes à bras,
50 m de tuyaux Ø 70, 300 m de tuyaux en toile Ø 45, 30 sceaux en toile,
L'effectif est de 29 hommes.
1952 :
Un incendie éclate sur la commune de Coulmiers, au hameau des Crottes où interviennent également les Sapeurs-Pompiers en renfort avec ceux de la base aérienne de Bricy.
23 juin 1970 :
A 6h 45, la foudre tombe sur le clocher. Pour parer le plus rapidement au danger, M. le Maire demande l'intervention de la grande échelle des Sapeurs-Pompiers d'Orléans avec l'entreprise LAGARDE pour étayer le clocher haut de 33 mètres.
Avril 1978 :
Avec la circulation qui s'accroît, des accidents routiers sont de plus en plus fréquents sur la route nationale. Le plus dramatique sera celui de Saintry. Sur cette intervention, causée par une collision dans le brouillard entre une automobile et un poids lourd, le Dr Fournier, Médecin-Chef des Sapeurs-pompiers d'Orléans, constate malheureusement, trois décès.
1993 :
Pour moderniser le matériel, la motopompe qui démarrait péniblement grâce à une manivelle, est remplacée par motpompe de marque Guinard moteur Peugeot 203 plus récente et équipée d'un démarreur.
1er février 1997 :
Le Sergent Jean-Claude POINTEREAU remplace le Sergent LIGOUY qui prend sa retraite. L'effectif est de 12
pompiers.
1997:
La commune fait l'acquisition pour ses Sapeurs-Pompiers d'un premier Fourgon-Pompe Tonne: un Berliet GAK et de 2 ARI.
1er décembre 1998:
Magali WOLINSKI est le premier élément féminin intégrant le C.P.I.
L'effectif est remonté à 15.
01 janvier 1999:
Départementalisation du C.P.I.
09 février 1999:
Acquisition d'un V.T.U: Renault Master réhaussé équipé par HVI.
1999 :
Equipement du personnel en tenues de feu avec casque « F1 » et appareils sélectifs d'appel.
1er mars 2000:
Remplacement du F.P.T. Berliet GAK par un Berliet 770 KB Rocher datant de 1975 (FPT N°23).
15 mars 2000:
Affectation d'une Motopompe remorquable 60m3 de marque SIDES .
1er janvier 2001:
Suite à la dissolution du C.P.I. de Rozières en Beauce, Philippe CASSEGRAIN rejoint le centre d'Epieds.
1er janvier 2004:
Les sapeurs-pompiers de Charsonville, au nombre de quatre, intègrent le centre d'Epieds en Beauce.
Charsonville devenant une commune en premier appel.
2005 :
L'effectif est de 20 pompiers.
09 avril 2006 :
Dotation d'une V.L.C. Renault Express.
11 mai 2007 :
Symboliquement, le Colonel Jean-François ROCHE, directeur départemental, transmet le drapeau à L'Adjudant Eric
GUISET qui prendra le commandement du C.P.I. le 16 mai.
A l'occasion de son départ en retraite, l'Adjudant Jean-Claude POINTEREAU reçoit la fourragère tricolore et est
nommé à l'honorariat.
2009:
Remplacement du FPT N°23 par le FPT N°47 (Renault S170 Camiva).
Octobre 2013 :
Nouvelle caserne dans des locaux fonctionnels située dans la Z.A.C. des Chantaupiaux, armée de trois véhicules :
Un fourgon-pompe-tonne (F.P.T.) RENAULT S170 Camiva (FPT N°47 glissement du Cs de Bellegarde).
Un véhicule tout usages (V.T.U.) VTUS N°18 Renault- Master réhaussé équipé par HVI.
Un véhicule de liaison camionnette (V.L.C) VLC N°47 Renault-Express.
Le personnel est constitué d'un Officier ; Chef de Centre (Lieutenant), quatre Sous-Officiers (2 Adjudants, 1 Sergent-Chef et 1 Sergent) et six Hommes du Rang (4 Caporaux-Chefs et deux Sapeurs 1ère classe) soit dix hommes et une femme.
Décembre 2014 :
Le nombre de sorties de véhicules assurées par le Centre de Première Intervention dépasse la centaine (112 exactement), avec environ un tiers sur la commune d'Epieds en Beauce.
Remplacement du VTUS N°18 (qui en fin de carrière prendra le numéro de VTU N°44) par un VTU "haute visibilité": VTU N°21 (VSAV déclassé et reconditionné par l'atelier départemental).
Avril 2017:
Remplacement du FPT N°47 par un CCR (CCR N°04 glissement du Cs d'Outarville).
26 février 2022:
Passation de commandement entre le Lt Eric Guiset et l'Adj Chef Fatrice Bourguignat.
2022:
Affectation d'un VSAV au Cpi d'Epieds en Beauce.

Infos source: site internet de la mairie d'Epieds ou le Capitaine Guiset y a rédigé ce très bel historique du corps.


Partage